jeudi 15 janvier 2009

Public Culture

Public Culture. An Interdisciplinary Journal of Transnational Cultural Studies. From the website presentation :

About the Journal
Public Culture is a reviewed interdisciplinary journal of cultural studies, published three times a year in Fall, Winter, and Spring for the Society for Transnational Cultural Studies by Duke University Press.

In the twenty years of its existence, Public Culture has established itself as a prize-winning, field-defining cultural studies journal. Public Culture seeks a critical understanding of the global cultural flows and the cultural forms of the public sphere which define the late twentieth century. As such, the journal provides a forum for the discussion of the places and occasions where cultural, social, and political differences emerge as public phenomena, manifested in everything from highly particular and localized events in popular or folk culture to global advertising, consumption, and information networks.

Intellectuals, activists, and artists, as well as both well-established and younger scholars, from across the humanities and social sciences and around the world, present some of their most innovative and exciting work in the pages of Public Culture. Among recent contributors are:

Asef Bayat: "Islamism and the Politics of Fun"
Dipesh Chakrabarty: "The Public Life of History: An Argument out of India"
George Chauncey: "How History Mattered: Sodomy Law and Marriage Reform in the United States"
Joshua Comaroff: "Terror and Territory: Guantánamo and the Space of Contradiction"
Achille Mbembe: "Passages to Freedom: The Politics of Racial Reconciliation in South Africa"
Michael Watts: "Baudelaire over Berea, Simmel over Sandton?"

Public Culture has recently published special issues on The Public Life of History, Cultures of Democracy, and 100 Years of The Souls of Black Folk: A Celebration of W. E. B. Du Bois.

Editorial Vision
Public Culture reports and reflects current research on: the cultural transformations associated with cities, media and consumption, and the cultural flows that draw cities, societies and states into larger transnational relationships and global political economies.
Public Culture seeks to:

- establish an international network of scholars committed to research on public culture issues and debates, and on such cosmopolitan cultural forms as cinema, sport, television and video, restaurants, domestic tourism, advertising, fiction, architecture, and museums.
- explore the cultural implications of such processes as migration, the internationalization of fiction, and the construction of alternative modernities.
- situate these forms, flows, and processes in their historical and political contexts.
- publish excerpts from ongoing scholarly work (including recent ph.d. dissertations), news clippings and media material as well as correspondence from our readers.
- announce recent publications, and encourage network members to facilitate their acquisition or exchange, particularly across national boundaries, for colleagues who have problems with foreign currency.
- encourage contributions from intellectuals both inside and outside the academy.

lundi 12 janvier 2009

Note de vie politique

Commencer par les personnes. Pour penser-et-vivre une institution, par exemple (mais ce n'est pas un exemple ; quelque chose de très spécial dans le champ des institutions d'une société) une institution universitaire, et un maillon dans sa texture.
Une institution, comme une culture, étant un réseau labile de connections et non une structure ou un groupement, un corps. Les rove, rogue, éclatements, incompréhensions, tensions, vides et déprises et désaffections : éléments constitutifs et non démaillages particuliers. (Comme la démocratie pensée par Nora, la société même vit de crise. Puisqu'elle vit d'histoire).
C'est pourquoi aussi les pratiques de couloirs, et coups de fil du dimanche, de réseaux et connaissances, de coins de table, de dissidences, de poussées locales, contradictoires peut-être, jusqu'à irritation et crise, sont l'ordinaire pratique. Le prendre par là. Naviguer dans ça, milieu.

jeudi 1 janvier 2009

A partir de Orientalism

La généalogie, archéologie, histoire des disciplines, histoire des savoirs, carte historique de rapports de savoir-pouvoir dans les impérialismes français et britannique, que fait Said dans Orientalism (1978 donc), donne beaucoup à souligner, de perspectives fines.

. les valeurs et la politique qui sont en jeu dans le passage, historique mais aussi du point de vue idéologique, de la grammaire comparée à la linguistique générale. Dans une histoire de la politique des langues et du langage. Reprendre par la critique, "radicale", de Saussure ; et dans le fil de sa contribution explicite au débat explicite d'époque-et-d'héritage, sur les sciences historiques (Renan, 142 ici, et "la science historique de l'esprit humain", 139). Sur la scientificité, et la fonction et le statut sociaux de la science et es sciences. Histoire nouée à celle de l'anatomie comparée (voir Les Mots et les choses) - et au biologisme idéologique du XIXème, modèle Cuvier et tératologie des deux Geoffroy Saint-Hilaire. Nouée dans le paradigme culturel de la science (+ Progrès + historicisme), à base de classification et comparaison. Faudrait voir aussi sur quels modes ça se noue à l'histoire de l'anthropologie/ethnologie.

. le comparatisme, comme base méthodologique de "l'orientalisme" et dynamique du projet impérialiste. A suivre vers ses résultantes, pour continuer à entrer dans les logiques politiques de la Comparative Literature et de la Littérature comparée, historiquement et actuellement. Pour distinguer aussi par là les projets alternatifs pour penser l'étranger.
Commencer, là, par regarder comment la question de la littérature rentre dans le jeu. (Où viennent se prendre ensemble les pans que Said chercher à rassembler alors que ses termes mêmes les tiennent à distance et en hétérogénéité : l'individuel des peuples souffrants, en face des abstractions totalisantes - race, nation, histoire, culture).
Le comparatisme est un historicisme.

. "l'orientalisme" (jusqu'à plus amplement informée) se lit comme bien la marque de Said, et le geste d'idéologisation. Qui est à la fois une poussée théorique-politique capitale, et génératrice d'une force critique amplement démontrée, et la note d'un moyen terme libéral, humaniste, de la critique.
"Orientalisme" n'étant pas peut-être la désignation du champ ("orientaliste", comme angliciste, l'est bien), mais une traduction en -isme d'une orientation inscrite dans une discipline.
Le passage au -isme est le geste de Said, il me semble. Là à la fois sa force et son frein. Le moyen d'un entre le théorique et le politique (qui fait tout à fait autre chose que Foucault, et prend les dynamiques du concept méthodologique de savoir-pouvoir - explicitement c'est entendu - vers autre chose que ce que Foucault propose sur ce nouage violent), et celui qui lui rend la position du public intellectual naturelle ; peut-être unproblematic. A voir.
Comme encore : la variété des valeurs politiques que prennent les modes de la critique, comme modes de pensée du rapport entre pensée et pouvoir.