samedi 24 décembre 2011

Inde - notes de l'étranger

- Les hermétismes du social en Inde. Expérience locale, fragmentaire, mais versée à cette ligne d'interprétation. Couches. Que la façon qui est appelée - il y a une interpellation, for sure - de se conduire, de se positionner pour pouvoir fonctionner ici, me trouve à apprendre à ignorer les regards, à ignorer les rapports, des pans entiers de rapports. Combien je suis arrivée à créer ces bulles ; combien il est étrange de penser que ce n'est pas ce que je savais faire à mon arrivée - qu'est-ce que je faisais? Comment l'apprentissage? (Je sens une démarche différente même, une pratique du corps, sans parler même du regard, qui est clé. Mais diffusion du champ de rapport et non-rapport, dans tout le corps aussi).
Diversité, mais aussi indifférence - au mieux (relativement au communalisme, et au sexisme agressif), pour le fonctionnement. D'autres faisceaux de cette question sont à rassembler. Je note la complexité.

- Les exercices de souplesse qu'on se trouve capable ou non de pratiquer, pour entretenir des rapports avec Inde, Chine. Le point d'intérêt étant moins dans la quantité - aussi marquante soit-elle, aussi dépensière en narcissisme ou capitalisante en anthropie, aussi passionnante ou pompante - que : ce qu'il faut soulever, déposer, pour. Ce que ça change du familier. Ce que c'est du je-société qui est interrogé, qu'on croyait acquis posé fondement et plancher.

vendredi 23 décembre 2011

Notes critiques : poétique

Il y a aussi cette attention au comment, discursif et au ras des énonciations, de la pratique critique. Cette attention, discrète, rarement identifiée, rarement commentée - un profond savoir pourtant des lettres. (Envie, en ce moment, de récupérer la puissance du termes derrière ses histoires comme repoussoir de la modernité sémiotique). Un savoir expérimental, heuristique ; c'est, sharply, une poétique.
Des dynamiques du discours, et du transdiscours. Des gestes, répertoires - il y a une rhétorique. Plus précisément : une rhétorique se forme, résultante des histoires des pratiques et des oeuvres. La rhétorique comme sociologie - épistémologie de la résultante - de la poétique.

Géopolitique, "Realism" : théorie du conflit

Baldev Raj Nayar - le "realism" présenté comme théorie du conflit. Et posant comme antécédents, se réclamant de l'autorité culturelle de : Thucydide, Kautakya, Sun Tzu (49). ??, "Realism laims claim to an extraordinary rich heritage". Right.

51 : "In sum, competition, conflict and struggle for survival among states constitute the encompassing principle [italics his] in the working of the interstate system; cooperationn when it does occur among strates, is subordinate to that encompassing principle. That is the central message of realism."

Par pensée de la systématicité sur le centre absent. Spykman, Mackinder etc., sur le heartland, rimland... Et la relativité, opposée au libéralisme (ici la signification se construit donc, contre-disciplinairement, entre "realism" & liberalism), des rapports. Anthropologie de l'autorité, avec choix d'une prise sur l'historicité, ou contexte, contre l'absolu, individualiste et producteur d'inégalisation.
Jeu entre la liberté et le droit. (?)
NB : de quelle nature l'absolu libéral ? Par ignorance, forceful (et comptable : car restent toutes les externalités, indispensables, de non prises dans le compte : ce pan aveuglé), des médiations. "Empirisme" = compter pour un, accumulation comme addition... Idéologie du direct. 

Repères
- Hans J. Morgenthau, Politics Among Nations : classic realism standard,
- Kenneth N. Waltz, Theory of International Politics : of structural realism.
- John J. Mearsheimer, The Tragedy of Great Power Politics, ("offensive" / "defensive" realisms).

Notes critiques : contextes, disciplines

- Les savoirs de la critique. Savoirs pratiques, heuristiques et expérimentaux. De ceux qui ne se forment presque pas en objets, mais sont le fil même. S'agrègent légèrement sur le fil.
Des pratiques, en particulier, du contexte. Dans les deux dimensions possibles : gain critique par détachement de contexte, déport hors, levier critique depuis un comparatisme, un relativisme. Par historicisation (c'est toujours la dynamique de l'historicité) ; par comparatisme géoculturel et, singulièrement, linguistique (c'est toujours le différentiel du langage). Gain critique par engagement de contexte : par systématicité, la signification se tissant. C'est souvent par extension de l'échelle de la vue, la connexion avec des zones, des noeuds, et des plans dont il s'agit de dégager le connexe, le faisant-système. Only connect, right. Déconnexion reconnexion. Dans les formations discursives. (Le grand régal, critique - càd éventuellement ayant pour matière de la douleur et de la violence estomaquantes -, de cette activité de connexion : qu'on fait et qui se fait et nous fait).
On a parlé de branchements, d'agencements. etc. Ces figures sont des heuristiques du processus critique.

- Les découvertes discursives : par entrées dans les champs de disciplines et de cultures et corpus travaillés formés. J'entame la lecture de Baldev Rak Nayar, The Geopolitics of Globalization (2005, OUP), rentrant dans le jeu de langage du "realism", soit la géopolitique (il désigne le champ avec légèreté, évidence : s'adressant au dedans donc, et tenant l'appellation pour self-explanatory) et la fertilité des déports de point de vue that it affords. On globalisation here immediately active.
La nature de ces découvertes, leur prix : par les enchaînements de dépendance, les systématicités, avec lesquels les énonciateurs "in" sont familiers, jonglent, savent connecter et faire signifier avec agilité, pour des produits en perspective saisissants pour le nouveau lecteur, quand ils branchent en effet. Les systématicités repérées, articulées par le corpus accumulé, la culture disciplinaire.
Par exemple pour la géopolitique, la souplesse de l'imagination, par l'articulacy analytique, sur les jeux de la force du droit. Prendre le rapport de monde par le "réalisme" : le flux fondamental, celui de la légitimité, appuyée sur le soutien de groupes sociaux clé ; d'où découle la pression de la sécurité nationale. "Conflict is pervasive in the interstate system and war is an ever-present possibility, because of the absence of a legimitate central political authority in that system - the core premise of realism" (50). "A fundamental prerequisite for the performance of that function is power. The interstate system if an arena where power matters crucially". [faisant dépendre le pouvoir du système inter-étatique, note : pas pris comme keystone].

(Géopolitique et assurance discursive... Noté aussi. Un absolutisme au moment même où la discipline se présente, contre le libéralisme associé à la recherche du profit en absolu, comme mercantilisme, soit nationalisme économique, basé sur une recherche du profit en relatif. Zones de soin pour les états : ne pas "fall backward", et ne pas être dépendant). Question de l'autorité : discursive aussi !

mardi 20 décembre 2011

Ce que sait le marché

Toujours ce fil, Hayek sur la dimension information du marché, et Stiglitz sur l'économie de l'information, dont "information asymetries" et transparence etc.
Autres paramètres : propriété intellectuelle, et les différentiels mondialisés (cas type : produits pharmaceutiques pour le SIDA en Afrique du Sud) ; bio-piracy (246, problèmes de droit : ces propriétés culturelles sont possibles à légitimer en justice, mais alors c'est la question de l'accès aux ressources juridiques qui se pose : argent et expertise pour mener ces batailles en cour).

Cycle de Doha, qui est moment de tournant dans la tonalité de la Mondialisation - (novembre 2001, ce qui fait coïncider avec d'autres tournants décisifs) - centré sur le développement, et avec la question de la propriété intellectuelle comme l'une des clés.

Economie de la propriété intellectuelle : il faut à la fois "incentive to innovate - though much of the most crucial research, such as basic science and mathematics, is not patentable", et "need to balance out the rights [& interests] of producers with those of users" - not only users in developing countries but researchers in developed countries. [...] the rate of progress might actually be impeded [if users not given rights over producers]; after all, knowledge is the most important input into research, and stronger intellectual prop rights can increase the price of this input."
Prix du savoir, comme coût pour la production du savoir. Economicité du processus, ok.

Sur la question de la transparence, Stiglitz: la tradition de secrecy des industries financières. "Central banks, though public institutions, have traditionnelly been secretive. Within the financial community, secrecy is viewed as natural [processus du privé, privation, exclusion] -- in contrast to academia, where openness is the accepted norm." 228.

est générée la question de la connaissance, comme matière maximale de l'horizon capitaliste de la mondialisation - nécessaire à dégager, généalogie profondément nécessaire, pour éviter les faiblesses d'une moralisation (indignation, qui prend aux résultantes - même si moteur des pressions pour réouverture des débats, brèche des évidences ; modalité du rebranchement, changing the conversation, changer de pied, forcer ces) et d'une culturisation (?? analyses d'éthos faussées - ?? - voir). Avant Lisbonne, avant ... : les travaux de la Banque Mondiale, sur le développement :
Annual reports of development. 1997 report on role of the state ; 1998 on "knowledge (including the importance of technology) and information (including the imperfections of markets associated with imperfect information)", the 1999 and 2001 reports  emphasized the role of institutions, not just policies; and the 2000 report took a much broader perspective on poverty." (note, 266).
Voir ce contexte donc - développement, en mondialisation ; voix de la BM, comme située par rapport à celles du FMI et de l'OMC et al. -, et la série : questions de l'extension du marché sur les zones qui lui étaient encore des externalités : états, institutions, pauvreté et développement. Le rapport mondialisation/développement (comme nouveau tandem de capitalisation/paupérisation).
NB : depuis quel moment "développement"?

Knowledge est une dérivation, déclinaison, de la financiarisation? dématérialisation. D'où le courant de la pression, et où il envahit - très largement dans les zones pré-Mondialisations du savoir. Voir comment, ces osmoses.

lundi 19 décembre 2011

Samanvay - notes

Samanvay - Indian Languages Festival : http://samanvayindianlanguagesfestival.org/

"Languages" here under practical guise of literatures. (What specific continuity inscribed here. What gesture this is.)
The intelligence of this cultural fashioning. Brightness of all participants. There was some celebration, due reverence. But much cutting through as well. Much novel energy, and desire to illuminate the cut-throughs. The astonishment is that it did. Partly, bittily, but assuredly. Au bout de la phrase toujours.

Les lignes de faille dessinées, recherchées, programmées.
"Is there an Indian literarture", ok pour commencer, en prenant appui sur AK Ramanujan.
Mais ensuite : women writers ("new challenges") pour l'assamais, dalit love poetry pour le punjabi (dalit we knew, poetry we know, the new clarity comes with the submission of love, in a field of protest), "autobiographies from the margins" for Malayalam (nun, sex worker, untouchable, adivasi activist), Indian English writing beyond fiction (“new”, 5 years phenomenon and fragmentary, fragile network of a few volumes published, which can be tentatively connected to make up a “new” : reportages, from journalists, travel and interviews, Kashmir, bandits, biography – ces entrées fortes, à la fois journalistiques et editorials – the generation effect also). Tamil : women writing the body (and the effective risqué of that) ; bengali “poetry and the popular”, hindi “search for readers of 21st century”. Urdu, "death of the Mushaira".
So much gleaned from this, neatly or in adumbrated, tentative suggestion.
Les faire culturels de la parole publique, de l’interaction à égalité des grandes différences rassemblées sur scène (générations, langues, sociologie, statut littéraire, gender I can only suppose etc.). La mise en situation identique de chacun, et en effet le savoir-faire de chacun ; la parole publique familière (les pratiques des activismes sont sensibles).
Le genre du festival littéraire, de la discussion littéraire, de l’interaction entre auteurs et entre auteur et critique et public. Ce qu’on ne peut pas en attendre, ce qui pourtant se fait, à foison, étonnante. Tout ce qui y est généré. 
La question de l’oral et de l’écrit, en relief. Quelques reliefs de discussion sur les conditions éditoriales. Mais aussi : les pratiques de l'audition. "Wah!", assentiments par bronchements, hochements, accompagnements du corpst (épaules, cou), la joie exprimée, comme forme du plaisir.
La question, pour une recherche culturaliste qui est la mienne dans ce séjour, de quoi y faire de la littérature. Combien à la fois – mais sur des plans différents, qu’il s’agit précisément de situer mutuellement – incommensurable avec ni « la littérature » at home (France, US, UK, chaque fois très différencié to start with), ni la situation culturelle ici. Et pourtant la littérature, qui reste singulière dans ses effets de situation et de pénétration pour les intelligences du présent. Par là, prendre.
Les « utilités » – de la poésie du corps quand les femmes se font violer, battre, mutiler, retrouvées démembrées dans la jungle etc. –, interrogées. Les questions à la fois justes et pas. Espaces particuliers du langage, avec ses pénétrations imprévisibles, ses efficaces en temporalités et lieux déportés, on les retrouve. Ailleurs, à côté, à un autre temps. Woolf parle des foremothers, ça prend par exemple cette forme-là.
Ce que la littérature indique – devant même des massifs de « réalité » comme le milliard+ de population et les défauts terribles du fonctionnement démocratique ici. Indiquant, pointant, dessinant les identités, en travail (mobiles). Les places (positionnements) dans le monde ;  les jeux mobiles (avec arrachements) des langues et familles discursives et groupements de voix dans le pays.

Que la littérature soit si peu le repository of la matière-cœur du national, c’est à avaler, c’est acquis. Qu’elle ne soit plus ni les Lettres (le savoir), ni le dépôt du sacré (textes brahmaniques ici), ni le point de nouage des communautés trans-pays, inter-villages, par les récitants itinérants, ni l’ornement de la cour (les 9 joyaux de Grand Moghol), ni l’excellence aristocratique des grandes familles mécènes, etc. Ni peut-être le sol progressiste ou nationaliste qu’elle a été ici ? – voir.
Qu’elle reste pourtant la production des lignes de faille dans les énonciations et dans les situations d’énonciation : ça continue d’être actif, visible, puissant avec sa puissance particulière, passant par des médiations fragiles, là où on ne les attend pas (et la peine est qu’elles sont aussi absentes là où on les attend).
Qu’elle soit relayée par les programmes scolaires : où se manifeste, se présente, le corpus culturel – viatiques de lecture pour les jeunes essayistes de « non-fiction » par exemple. Et la question de l’alphabétisation (peu évoquée au Samanvay).

vendredi 16 décembre 2011

Partition - référence

L'Homme 2005/1 (n° 173)  
Jackie Assayag
La violence d'une partition inachevée. Nation, religion et politique en Asie du Sud

Ramayana politics of speaking ; discursive history

Note : Narayan's retelling insists on this, which becomes a poetic key. Rama's advice and interactional programme : "speak gently".
This, a piece in the history of speech practices in Indian culture. Culture of speech, and address. What sort of a piece, seems indeed a huge  question to broach. Histoire discursive.

Economie politique du savoir - Stiglitz

Marché et information : le travail de Stiglitz, la perspective qu'il trace : sur les imperfections du marché, par le paramètre de l'information. Les différentiels d'information. Incluant la question instrumentale, entre autres, de la transparence (et ses débats et ses utilisations pour accumulation de pouvoir - argument FMI for shifting the blame on the East Asian 1997 crisis, etc. cf p. 211-12).
Oui : less information, higher returns, since more risk. Logical system.

C'est autre chose, une autre dimension, de / que la question de rapport entre savoir et économie, ou économie politique du savoir - soit termes contemporains de l'économie de la connaissance.

Stiglitz se situe dans les 3 décennies de théorie économique travaillant sur les market failures
Question de l'information :
- que le marché soit un système d'information (formation des prix) : doctrine de Hayek.
- que le marché dysfonctionne en tant que système d'information : par l'imperfection, du marché-information.
- que les économistes sachent - mieux que les marchés ou avec eux - la valeur de l'information. L'information produite par les marchés, et celle qui est mal produite par eux.
- que le FMI et autres instances du Consensus de Washington pendant les grandes années 1990s, aient eu l'hubris de croire qu'ils savaient mieux - que les pays, que les économistes aux vues alternatives (simplement hors doctrine du "market fundamentalism", dit Stilglitz), et finalement mieux que les marchés? Prétention arrogance : pointe de la critique de Stiglitz, en tant qu'elles sont des fermetures autoritaires du débat.
Faillites, at the end of the day, de leurs outils de risk management.

=> information et débat. C'est à dire travail de valorisation, d'interprétation, de l'information. Son sens, non sa vérité. (Mais aussi un libéralisme un peu toothless, appui mou contre)

- note, 219 : les marchés et les gouvernements souffrent d'imperfection de l'information. Tous les acteurs. D'où la logique de demander du débat entre économistes et the various stakeholders. Dont question de corporate governance.

jeudi 15 décembre 2011

Inde - repères bibliographiques

De l'essai bibliographique intensif proposé par Sunil Khilnani, arrêté à 1997, dans The Idea of India

- CA Bayly, Indian society & the making of the British empire, Cambridge 1988. 18th, coming of colonialism
- Romila Thapar, From Lineage to State. Social formations in the mid-first millennium BC in the Ganga Valley, Oxford, 1990.
- Eric Stokes, 1970s break from idea of colonialism as rupture / work on continuities, “The first century of British colonial rule: social revolution or social stagnation?”, Past and Present, 58 (1973).
- classic colonial / Western theories : James Mill History of British India (1817, 10 vols), Henry Sumner Maine, Village Communities in the East and West (1871), James Fitzjames Stephen, Liberty, Equality, Fraternity (1873 - ?). => cf E. Stokes The English Utilitarians and India, Oxford 1959.
            + Max Weber on European / Asiatic city, The City. // Jack Goody, The East in the West (Camb 1996).
            + *Raymond Schwab, The Oriental Renaissance. Europe’s Rediscovery of Indian and the East, 1660-1880 (1950).
- on the Brahmanic order : (Gellner-like argument) : John A Hall, “The Land of the Brahmans” 1985, more sociological Satish Saberwal, Wages of Segmentation. Comparative historical studies on Europe and India, NDelhi 1995;
- Dalit politics : Gail Omvedt, Dalit Visions. The Anti-Caste movement and the construction of an Indian identity, London 1995. Kancha Ilaiah, Why I am not a Hindu: a Shudra critique of Hindutva Philosophy, culture & political economy, Calcutta 1996.
- language conflicts: Jyotirindra Das Gupta, Language Conflict and National Development. Group politics and national language policy in India (Berkeley 1970), Paul Brass, Language, Religion & Politics in North India (London 1974).
* => more recent: DL Sheth, “The great language debate: politics of metropolitan versus vernacular India”, in Crisis and Change in contemp India, ed. U. Baxi & B. Parekh (ND 1995)
* cf Journal of Arts and Ideas, ND & EPW, esp. since 1993.
- feminism : Omvedt, We Will Smash This Prison: Indian Women in struggle, London 1980. Manushi, periodical since 1979, ND.
*- violence : *Veena Das ed, Mirrors of Violence. Communities, riots and survivors in South Asia (D 1990). *Gyanendra Pandey “In Defence of the fragment: writing about Hindu-Muslim riots in India today”, Representations 37, winter 1992. *Stanley Tambiah, Leveling Crowds. Ethnonationalist conflicts and collective violence in South Asia, Berkeley 1996 (comparative).  Documents : Nandita Haksar, Nagaland File (ND 1984), AR Desai ed., Violation of democratic rights in India, ND 1986.
- Dipesh Chakrabarty, “Open space/ public Space: garbage, modernity and India”, South Asia xiv, 1, 1994. Sudipta Karivaj, “Filth & the “public sphere”” (cf réf p. 238, alld).
- Hindu philosophy: KM Sen, Hinduism, London 1961…
- Hindu political identity: * Partha Chatterjee, The Nation & its fragments. Colonial & postcol histories, Princeton 1993.  Gyanendra Pandey ed, Hindus and Others. The question of identity in India today, ND 1993. Jaffrelot, The Hindu Nationalist Mvt & Indian Politics, 1925 to 1990s (London 1996).
- secularism: cf. 239. crit by A. Nandy, EPW special, Veena Das in Mirrors of violence… CA Bayly The pre-history of “communalism’? religious conflict in I 1700-1860”, MAS 19, 2, 1985.


*- education: Krishna Kumar, Political Agenda of Education: A study in colonialist & nationalist ideas, ND 1991. JP Naik, Policy and performance in Indian education 1947-1974, ND 1975. Myon Weiner, The child & the state in India: child labour & education policy in comparative perspective (Princeton, 1991). Drèze & A, Sen in Indian development. Selected Regional Prespectives (D, 1996).
*- Sudipta Kaviraj, “Writing, Speaking, Being; Language & the historical formation of identities in I”, Stuttgart 1991 cf ref p. 241.
*- Dipesh Chakrabarty, “Postcoloniality and the Artifice of history; who speaks for ‘Indian’ pasts?”, Representations 37 (Winter 1992) – historiographical essay
*- CA Bayly, Empire and Information. Intelligence gathering and social communication in India, 1780-1870 ( Camb, 1996)
*- Gyanendra Pandey, The Construction of Communalism in Colonial North India, Delhi 1990 ; + *Romila Thapar “Imagined Religious Communities? Ancient history and the modern search for a Hindu indentity”, Modern Asian Studies, 23, 2, 1989. – + crit by A. Nandy, EPW special, Veena Das in Mirrors of violence… CA Bayly The pre-history of “communalism’? religious conflict in I 1700-1860”, MAS 19, 2, 1985.
*- critique of Dumont : A. Appadurai “Is Homo Hierarchicus? », American Anthropologist, 13, 1986 ; A. Béteille ‘Homo H, Homo Equalis »… (p. 226)
*- Kancha Ilaiah, Why I am not a Hindu: a Shudra critique of Hindutva Philosophy, culture & political economy, Calcutta 1996.
*- Ashis Nandy, on political culture: The Intimate Enemy (1983), At the Edge of Psychology. Essays in politics and culture (D 1980), *The Savage Freud (D 1995). *“The Political culture of the Indian state”, Daedalus, 118, 4, 1989 ; *“Culture, state and the rediscovery of Indian politics”, EPW xix, 49, 1984.
*- Amartya Sen + Jean Drèze: “The concept of development” 1988 (p. 233), “Indian development; lessons and non-lessons” Daedalus 1989. Inequality re-examined 1992, The Political economy of Hunger (1990)
*- Raymond Schwab, The Oriental Renaissance. Europe’s Rediscovery of Indian and the East, 1660-1880 (1950). // Tapan Raychaudhuri Europe Reconsidered: Perceptions of the West in 19th Cent Bengal, D 1981.

- James Manor ed, Rethinking Third World Politics ( Harlow, 1991), incl. Sudipta Karivaj, “On State, society and discourse in India” : conceptual ruptures, with colonialism.
- Carol A Breckenbridge, Peter van der Veer eds, Orientalism & the Postcolonial predicament, Phily 1993, incl A. Appadurai “Number in the Colonial Imagination”.

mercredi 14 décembre 2011

Force du langage : sens et force

Par l'énonciation, on ouvre vers cet espace du continu : du rapport de sens et rapport de force.

Les écoles de ça. Les propositions. Linguistiques de l'énonciation, (et romantisme philologique en antécédences), philosophie analytique, néo-marxismes Althusser & Gramsci. Foucault, là, dans ces types de dégagements propres aux sixties - essayant des déprises et de décomplétions. (CH dit, "pervers." Il y a ces traverses.)

"Power concedes nothing without a demand", Frederick Douglass. Repris pour repère par Laclau.

Indian historians

Bipan Chandra
RS Sharma
Romila Thapar (ancient India, medieval?)
Satish Chandra
Arjun Dev

Bipan Chandra : - Marxist historiogaphy.
     > Communalisation of Education. The History textbooks controversy. Delhi Historians Group, 2001.
  • Communalism: A Primer, (New Delhi, 2004)
  • In the Name of Democracy: The JP Movement and the Emergency, (New Delhi, 2003)
  • Essays on Colonialism, (New Delhi, 1999)
  • India After Independence, (jointly with Mridula Mukherjee and Aditya Mukherjee), (New Delhi, 1999)
  • Ideology and Politics in Modern India, (New Delhi, 1994)
  • Essays on Indian Nationalism, (New Delhi, 1993)
  • Essays on Contemporary India, (New Delhi, 1993)
  • The Epic Struggle, (New Delhi, 1992)
  • India's Struggle for Independence, 1857-1947, (New Delhi, 1989)
  • Indian National Movement: The Long Term Dynamics, (New Delhi, 1988)
  • Communalism in Modern India, (New Delhi, 1984)
  • The Indian Left: Critical Appraisal, (New Delhi, 1983)
  • Nationalism and Colonialism in Modern India, (New Delhi, 1979)
  • Freedom Struggle, (jointly with Amalesh Tripathi and Barun De), (New Delhi, 1972))
  • The Rise and Growth of Economic Nationalism in India: Economic Policies of Indian National Leadership, 1880-1905, (New Delhi, 1966)
Ramachandra Guha : historian of cricket and environment ; + India After Gandhi. The History of the World's Largest Democracy. MacMillan, 700p., 2007.
Review by Amit Chaudhuri : http://www.guardian.co.uk/books/2007/apr/21/featuresreviews.guardianreview3

http://www.guardian.co.uk/books/2007/apr/21/featuresreviews.guardianreview3

    Mondialisation : variations, facettes

    Mondialisation :
    - reste une internationalisation (?)
    - comme, pour, neutralisation
    - mondialisation / Globalisation / libéralisation. Voir ces généalogies.

    développement, information.

    Max Müller

    Student with Schelling, then Franz Bopp. Then in Paris with Eugène Burnouf. Then London for the East India Company archive, & Christ Church Oxford, comparative philology. Later Professor of Modern European Languages, Comparative Theology Chair eventually, All Souls. Comparative religion.
    Indology, Orientalism, philology.
    Liens avec Brahmo Samaj. Reformism, in line of Rammohan Roy.
    Crisis of faith context: both with German religious history & Darwinian turn.
    Out of Romanticism. The culturalism of it.
    Aryan / Semitic pair. 

    Critical edition of the Rig Veda.
    Mythology as "a disease of language" - ?? "that myth transforms concepts into beings and stories" (wiki).

    Repères bibliographiques wiki : his work / 3 titles on him.

    Bibliographie - Indian English, Englishes, & Globish

    La mondialisation et l'anglais global, et les études anglaises mondialisées.

    Inde :
    - Svati Joshi, Rethinking English. Essays in Literature, Language and History, 1991.
    - Sudhakar Maratha & MR & RB : Provocations: the English of English Literarture in India. Hyderabad, Orient Longman, 1999.
    - cf tte bb dans Indian English and "Vernacular" India, ed. M. Paranjape & GVJ Prasad. 

    Inde - Traduction :
    - Paranjape, Another Canon. Indian Text and Translation in English. OUP?
    - Translating Caste
    - Translating Women. Ed. N. Kamala.

    vendredi 9 décembre 2011

    Margi - Desi

    " Margi music and Desi music
    From ancient times till recently, Indian music was broadly classified into Margi sangeetha and Desi sangeetha. Margi music literally means ‘music of the path’. It refers to music regulated by strict rules or in other words, governed by a path. It seems to have been first used to describe the music of mantras, prevalent during the Vedic times, that was bound by a rigid grammar.

    Desi music - desa means region - was regional music that was meant “ to please the hearts of men.” In course of time, historians began to refer to ancient art as margi as opposed to contemporary music even when it had a grammar. Today, this differentiation has been substituted by the differentiation between classical music and the other kinds of music. "

    Histoire de la vérité - Inde

    La Satyagraha vient prendre place dans une histoire, de la vérité et de ses formes culturelles, formes historiques, en Inde, ses multiplicités ("multitudes", fin en vertige de Midnight's Children, Rushdie) régionales sociales et historiques.
    Des traditions énonciatives de.

    Communalisation en Inde : après 1857

    Effets de la structuration d'un électorat. Etapes successives de l'introduction du jeu politique - jeu électoral - Govt of India Act 1919, puis 1935, puis Constitution 1950.
    Technique impériale de la governance. cf travail de Stephen Legg sur.
    Divide and Rule sur ces effets, dans ces termes. Hindu-Muslim, tronc général.

    Culture et politique : enjeu du colonial

    cf Khilnani, reprenant l'histoire (par filaments, séquences horizontales) du nationalisme indépendantiste indien, et l'état dans lequel l'Inde s'est trouvée au moment crucial de prendre - selon quels termes, sur quelles bases sociales, par quelles alliances de classes - son virage démocratique.
    p. 64 : "The typical concern of Indian nationalism rarely encompassed detailed reflection on wealth and power, or the practical arragements thought necessary to secure these under modern conditions. The historical experience of modernity was usually interpreted as cultural predicament.
    => Most Indian intellectuals accepted - and strove to twist to their advantage - the colonialists' point that India's distinctive identity ans strength lay in its spiritual attributes. [struggle not in "outer" domain of econ & material production, but religious & family life...] Most also accepted the intuitively plausible assumption that with the end of colonial rule, India's economic deprivation would of itself cease."
    => expected suite sous la forme modernisatrice du développement. Mais sans base sociale : le prestige de statut étant structurellement détaché en Inde du pouvoir économique. (zamindars)

    Khilnani sur "Indian intellectuals". D'abord par les idéalismes ou projets politiques/socialistes de Nehru par ex. ; puis par la génération des experts - développement de la bureaucratie comme appui unique de la construction de l'Etat, Congrès et gouvernement trop divisés. Expertise statistique, de 1950s à 1965.

    " Passager clandestin "

    Une proposition, quant aux positionnements possibles en situation actuelle du savoir-pouvoir.

    C.H. dit, "en milieu hostile".

    jeudi 8 décembre 2011

    Notes sur Gramsci - et agency

    JJL m'écrit un ensemble de repères et de clarifications pour la lecture de Gramsci (éléments de généalogie et d'intertexte, en particulier), et pour la situation du concept d'agency.

    Rappel sur la dérivation de agency dans la philosophie analytique, pour commencer. Austin et Davidson. Individualisme de l'acte de parole ici. "Sujet", et "action", à la mode libérale analytique.

    Que agent soit traduisible par sujet, bien. Agency par subjectivation, pas loin - nécessairement socialisation, peuple : non inter mais transsujet.

    Puis, situation sur la différenciation entre Althusser / Gramsci. Oui, Laclau et Mouffe passent de l'un à l'autre, s'éloignant d'Althusser sur la question du déterminisme du processus d'interpellation, qui est celle de la liberté du sujet. Oui JJL s'en tient à l'option althussérienne, et la poursuit - en accompagnement de Butler par la "resignification" (hate speech, dans E. Speech) - par la "contre-interpellation" : "le sujet contre-interpelle la langue qui l'interpelle à sa place, cf Interpretation as Pragmatics, & Philo marxiste du langage".
    Dans ce sens, dans Gramsci, agency ou plutôt volonté collective s'oppose à structure.

    Elements de situation :
    - ligne d'opposition aussi entre attentisme (étape préliminaire de la révolution bourgeoise & capitaliste) menchévique ou socio-démocrate (Kautsky) et volontariste bolchévique (révolution prolétarienne), option Lénine.
    - critique de la "volonté", "spontanéité", de Sorel et R. Luxembourg. Pour la "volonté collective". Travail intellectuel du parti, comme hégémonisation des spontanéismes populaires dans leurs fragments et leur hétérogénéité. 
    - les idéalismes italiens, hégéliens : Croce pour l'historicisme (absolu, libéral) ; Gentile pour "l'actualisme" (l'acte pur, hors individu libéral comme hors structure marxiste)

    Ma conjecture sur la traduction d'agency par agencement du coup est fausse, et précisément à abandonner. Par correctif sur le point de puissance conceptuelle : la question du peuple. Du sujet comme involved dans un/des peuple.
    Certainement le coeur chez Gramsci c'est la question de la "volonté collective", par quoi son implication du culturel dans.

    Réf sur Gramsci : The Gramscian Moment, Peter Thomas, 2009, Brill.

    mercredi 7 décembre 2011

    Mulk Raj Anand - Untouchable

    Untouchable, 1935.
    The sudden articulateness, the irregularity of density, the instability of voice - à lire comme une négociation romanesque historique, expérimentale. Ici bien une mise en rapport, tendue, expérimentale, de la réalité indienne et de la forme roman, comme modèle subjectif. Question de savoir comment faire la psychologisation. Comment construire un personnage, et un rapport au personnage dans un projet politique, sociale au moins, d'écriture littéraire.
    Psychologising, characterising, for dignifying. Subjectifying entreprise. Mais le point de vue vacille. Making this character, and growing the novel around him.
    Feels the purposefulness (but that is an important novelty).
    The shiftings are literary, interesting, in themselves: cf father "forced mixture of" (tenderness and abuse, p. 70, 74).


    Autre note, question de la négociation du rapport transculturel : les mots de hindi sont traduits entre parenthèse dans le texte. Parfois sur des options inattendues.

    Novel & new subjectivity: à mettre en rapport avec le point de Khilnana, sur l'absence de l'individualisme libéral dans le passage de l'Inde à l'indépendance démocratique. D'où la croissance encore, croissante, de la politique hors sol, et par communalisme.
    Communalisme dans Untouchable.

    "Untouchable" : The noun, in reference to a hereditary low caste of India, is attested from 1909; the term and the restrictions were made illegal in India in 1947

    mardi 6 décembre 2011

    Gunnar Myrdal

    Tiens - http://en.wikipedia.org/wiki/Gunnar_Myrdal
    Né en 1898, mort en 1987. Prix Nobel économie 1974 - avec F. Hayek!, for "their pioneering work in the theory of money and economic fluctuations and for their penetrating analysis of the interdependence of economic, social and institutional phenomena."
    Cette figure dans l'histoire de la pensée économique du Développement, par un économiste qui intègre, jusqu'à l'activisme, la dimension politique.
    (Pas d'écho, ici à cette surface, de la notion de Tiers-Monde.)
    Copié de wiki, bb : 
    • The Political Element in the Development of Economic Theory. (1930)
    • The Cost of Living in Sweden, 1830-1930 (1933)
    • Crisis in the Population Question (1934)
    • Fiscal Policy in the Business Cycle. The American Economic Review, vol 21, no 1, Mar 1939.
    • Population, a Problem for Democracy. Harvard University Press, 1940.
    • Contact With America (1941)[14]
    • An American Dilemma: The Negro Problem and Modern Democracy. Harper & Bros, 1944.
    • Social Trends in America and Strategic Approaches to the Negro Problem. Phylon, Vol. 9, No. 3, 3rd Quarter, 1948.
    • Conference of the British Sociological Association, 1953. II Opening Address: The Relation between Social Theory and Social Policy The British Journal of Sociology, Vol. 4, No. 3, Sept. 1953.
    • An International Economy, Problems and Prospects. Harper & Brothers Publishers, 1956.
    • Rich Lands and Poor. 1957.
    • Economic Theory and Underdeveloped Regions, Gerald Duckworth, 1957.
    • Value in Social Theory: A Selection of Essays on Methodology. Ed. Paul Streeten, published by Harper, 1958.
    • Beyond the Welfare State. Yale University Press, 1960.
    • Challenge to Affluence. Random House, 1963.
    • America and Vietnam – Transition, No. 3, Oct, 1967.
    • Twenty Years of the United Nations Economic Commission for Europe. International Organization, Vol 22, No. 3, Summer, 1968.
    • Asian Drama: An Inquiry into the Poverty of Nations.
    • Objectivity in Social Research, 1969.
    • The Challenge of World Poverty: A World Anti-Poverty Program in Outline. 1970.
    • Against the Stream.
    • Gunnar Myrdal on Population Policy in the Underdeveloped World – Population and Development Review, Vol 13, No. 3, Sept. 1987.
    • The Equality Issue in World Development - The American Economic Review, vol 79, no 6, Dec 1989.

    lundi 5 décembre 2011

    Inde par séjour : déculturaliser

    A quoi sert un séjour [en Inde]. (Institutionnellement, épistémologiquement, à quoi sert un séjour d'étude ; et à quoi les sciences humaines ont besoin de budgets épais, équivalents aux dépenses des sciences, contrairement à, etc.) : à déculturaliser.
    A déprendre les romantismes de l'ignorance, propres aux savoirs de l'étranger (d'autres zones non exclues du même effet, mais c'est un autre problème). Qui sont des culturalismes. Fonctionnant sur des identités : donnant à croire qu'une identité est ce qui joue. Alors que jouent :
    1. d'une part des dynamiques de fissures - plus précisément, des dynamiques de clivage (et conflits) - et de polarisation,
    2. des historicités (plus précisément, des labilités qu'un travail sémantique obstiné s'acharne, quand c'est le cas, à quadriller, à symboliser, à conceptualiser, à produire comme sens),
    3. des matérialismes sociaux toujours plus archéologiques sous les pieds : qu'il y a toujours à gagner sur les romantismes, sur les croyances aux identités, de tout poil. Sous les pavés, l'économie politique - sous la lutte pour les droits politiques, les "intellectuels" nationalistes et urbains mal maillés à aucune base sociale ou nationale ou économique (Sunil Khilnani sur "Temples of the Future", dans The Idea of India) ; et la socialité locale, immédiate, maille par maille (Surinders S. Jodkha ed., Contemporary Discourses on Culture and Politics in India ; Dipankar Gupta sur "space", soit l'identité sociale et politique localisée au max, au plus ras).

    Travaux des social scientists Indiens sur culture et politique. Avec le pb du système des castes au regard de l'Etat-nation de l'Inde, pour commencer.

    jeudi 1 décembre 2011

    Bibliographie - histoire littéraire indienne

    Puisque le chantier veut s'ouvrir.

    Pour l'histoire littéraire indienne :
    - Comparative Indian Literature (vols 1 et 2), ed. K.M. George (1984, Keraka Sahitya Akaddami). KM George est également auteur du volume Modern Indian Literature, an Anthology. Surveys and Poems (1992, Sahitya Akademi.
    - A.K. Ramanujan, "Three Hundred Ramayanas: Five Examples and Three Thoughts on Translation", dans Vijay Dharwandkar (ed.), The Collected Essays of A.K. Ramanujan (New Delhi, OUP, 1999).
    - Stuart Blackburn & Vasudha Dalmia (eds.), India's Literary History. Essays on the Nineteenth Century (Permanent Black, Delhi, 2004). "A central premise of this book is that when the European literary cultures arrived in India, they came into contact with popular performance forms and complex literary cultures that had their own histories."
    - G.N. Devy, Indian Literary Criticism. Theory and Interpretation (2dn edition, Orient BlackSwan, Hyderabad, 2002, 2010). From the last 2,000 years.- G.N. Devy : After Amnesia (Orient Longman, 1992). Les difficultés rencontrées par le projet de ressaisir l'histoire de la critique littéraire (dont théories des arts, théories du langage, théories de la littérature) indienne pré-coloniale, en langues Bhasha - soit, une contribution "to curing our collective cultural amnesia". Y compris, rencontrées constamment, les difficultés posées par la question des traductions. 
    - LE BLANC Claudine, Histoire de la littérature de l’Inde moderne, Le roman, XIXè-XXè siècle, Paris : Ellipses, 2006

    Histoire de la littérature anglophone :
    - histoire des genres : cf Khilnani p. 7: literary biography, pedagogic autobiography.
    => Mulk Raj Anand, Raja Rao, RK Narayan, Khushwant Singh, Nayantara Sahgal, S Rushdie, Vikram Seth, Amitav Gosh, Firdaus Kanga, Upamanyu Chatterjee, Rohinston Minstry, (Shobha De).
    - "Anti-Orientalism", DU group
    - Another Canon, Makarand Prajanpe, Anthem?
    - tout Meenkshi Mukherjee
    - GJV Prasad's 2012

    Histoire des littératures en bhashas - ourdou, hindi, bengali, tamoul, kannada [et / Sanskit ]... :
    - Saadat Hasan Manto, UR Anathamurthy, OV Vijayan, Maheswati Devi, Bhisham Sahni, Nirmal Verma, Premchand.
    - voir anthologies de nouvelles / régions et langues. Penguin Modern Urdu short stories, ed. Asaduddin.

    Traduction :
    - Translating Women: Indian Interventions ed. N Kamala, Zubaan, New Delhi, 2009.
    - Translating Caste


    Histoire culturelle :
    - Elleke Boehmer & Rosinka Chaudhuri (eds.), The Indian Postcolonial. A Critical Reader (Routledge, 2011). Includes reprinted essays by Partha Chatterjee, Robert Young, Dipesh Chakrabarty, Gayatri C Spivak, Ashis Nandy, Amit Chaudhuri, Ranaji Guha, among others.  - Srinavas Aravamudam, Guru English. South Asian Religion in a Cosmopolitan Language. Penguin, 2006. Dont développements sur la Théosophie en particulier.

    Critiques littéraires et traducteurs :
    - A.K. Ramanujan, Amit Chaudhuri?

    Revues :
    - Caravan (+ en ligne), Journal of Art and Ideas, Manushi (femmes), Lokayan Bulletin, EPW.
    - Indian Review of Books, Biblio

    Histoire ("moderne" - cf série Sage, NDelhi) de l'Inde : nécessairement à dimension culturelle, par colonialité et par diversité, et par force de l'emprise des castes, sociale et spirituelle. Fonction du spirituel dans l'histoire indienne, comme contrôle social et verrou politique. Verrou d'historicité. D'où les fonctions historiques aussi des sécessions religieuses, bouddhisme, bakhti, jainisme, etc.
    - Sunil Khilnani : The Idea of India. 1999. Essai bibliographique incontournable.

    et nécessairement :
    Histoire économique :
    - Gunnar Myrdal, Asian Drama: An Inquiry into the Poverty of Nations (1968?)


    Histoire littéraire - littératures transnationales : 
    - **voir http://www.fabula.org/actualites/l-histoire-litteraire-a-l-epreuve-des-litteratures-transnationales_47645.php (février 2012).



    Agenda :
    - voir les passeurs, et les préfaciers spécifiquement (ou : on peut prendre par là). Forster, sur Untouchable. Maugham passeur/introducteur de Naipaul. 
    - voir les maisons d'édition. Hogarth, pour commencer. K. Mansfield, et Attia Hosain (cf recherche de JR)...
    - voir Inde // sous-continent : Pakistan, Bangla, Lanka. Et.

    Ressource : Ram Advani Books - Lucknow.
    Programme : Prasad, Saugata & Simi, Muru, Lise Laetitia Anne, Jennifer Jaine Julie, Claudine LB, Alexis, A Montaux?, Roy, Loomba, Pranjape,

    mercredi 30 novembre 2011

    Mondialisation : lignes de rapport

    Après la période disposée autour des camps de la guerre froide, chute du camp communiste et révolution néolibérale donc, et resémantisation du Tiers-Monde et des tiers-mondismes.
    Les nouvelles figures, et leurs dispositifs d'opposition, caractères de la Mondialisation :
    Mondialisation, face dominante : libéralisation, privatisation, libéralisation des marchés financiers très particulièrement (et financiarisation ; role of foreign investment)
    Face dominée, autres des couplages de système-monde : le développement, mais aussi l'émergence. Et, placer aussi sur cette zone de l'échiquier, foreign aid, comme phénotexte du développement.
    L'émergence, comme avancée de la Mondialisation : son point de transformation, d'accélération - d'historicité. Tipping point. Vers les nouvelles dimensions, orientations, de multipolarité.
    Entendu cet argument récemment, au cours des discussions sur les mésaventures spéculatives de l'euro : que l'estime pour the West & sa compétence capitaliste, encore tenue jusqu'ici par les émergents maintenant émergés, maintenant en décomposition devant la mise en évidence d'une incompétence de politique économique/financière.

    The "developmental state", point de discussion en Inde. L'Etat - et la politique, avec ses larges espaces redistributifs en Inde -, devant les flux financiers et commerciaux.

    mardi 29 novembre 2011

    Kanthapura, Raja Rao - agenda

    Kanthapura, Raja Rao, 1938 : exercice de peuple, constitution d'un peuple - nettement déterminé comme gandhien -, dans le processus du tissage narratif et plus encore, de manière très articulée et seamless, du relais discursif, d'un peuple à un autre. Le processus populiste de Laclau un superbe écho ici. Relève énonciative. Invention énonciative de peuple. Clé que ce soit, dans le contexte indien, par une voix de femme. Et ce en 1938, c'est impressionnant. Jusqu'au passage final, qui est un 3ème : "Moorthy is no longer with us", le village maintenant déplacé à Kashipura reste gandhien, Moorthy le "saint" passe à "Jawaharlal".
    Kanthapura, contre Skeffington Coffee Estate.

    Un texte d'étude peut être entrepris là-dessus. Voir en détail comment se façonne cette relève énonciative, en tissant avec les séquences discursives existantes (tout commence par un Harikatha puis un bhajan ; les maillages entre les discours religieux, rituels, "philosophie", "reading" ; roman, journaux, chansons générées). Gramsci et Laclau : comment le nouveau se compose, des bribes et séquences présentes, dans de nouveaux composés - et production de "signifiants vides", à partir de signifiants en usage.
    Voir, à cette occasion, le détail du mot d'ordre dans Deleuze-Guattari. Et mise à observation du concept d'agencement collectif d'énonciation - ce qu'il fait des propositions gramsciennes sur le non ex-nihilo. Sa critique.
    Voir aussi How Newness Enters the World, et relecture critique du concept de Third Space du coup.

    lundi 28 novembre 2011

    Rappel : disciplinarité de l'anglais ; Culture wars

    Disciplinarité de l'Anglais - rappel de septembre 2006 :

    On s’inquiète des mêmes problèmes de l’Anglais en France, en Europe, et aux Etats-Unis, malgré la différence des contextes et la diversité des histoires de la discipline.
    Le cœur du problème est la perte de disciplinarité des Langues – Modern Languages. Leur instrumentalisation, leur valeur sociale accrue mais en tant qu’instrumentales, dans un environnement idéologique organisé par une théorie du langage comme communication.

    C’est reconnaissable partout, malgré la diversité des conditions culturelles. La Composition, ou Rhetoric and Grammar, aux Etats-Unis, qui non seulement prend une part plus importante de l’activité des départements d’Anglais – ici aussi on parle du déficit de academic preparation (lire : la faillite du système de l’enseignement secondaire) –, mais devient aussi l’objet d’une branche de la recherche en Anglais. Et une actualité de la discipline, une pertinence sociale (revendiquée telle, du moins), réponse et responsabilité de l’université dans sa société : en ce qu’elle est branchée effectivement sur un débat culturel et politique qui se tient dans la presse et les médias, et qu’elle engage y les acteurs (engage est un mot très en cours dans le discours culturel ici). La Composition est critique pour une définition de son contemporain par la société ici : un révélateur et un critère. Une valeur en question, vivante, qui fait la vie et l’actualité – sinon la modernité, car c’est aussi un faux débat et une contre-valeur, articulée sur une contre-vitalité du langage – de sa société. Chacun a à se situer par rapport à elle.

    GD parle d’un département de Français ici qui penche vers la perspective du FLE.
    Les départements de English peuvent maintenant incorporer les territoires du English as a Second Language (ESL), et identifier leur actualité à cette incorporation, cette réorganisation des disciplines. On affichera cette nouvelle géographie comme la capacité de l’université à répondre à l’actuel d’une société multiculturelle, qui se manifeste dans l’afflux d’étudiants nouvellement immigrés. 92 langues maternelles parlées à Brooklyn College-CUNY en dehors de l’anglais.

    Jean-Jacques Lecercle répond à la crise de l’Anglais en France, relayée par la Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur – manifestations : disparition des postes en littérature, backlash contre la « théorie », pressions de l’idéologie Communicationnelle (l’anglais comme « langue de communication internationale », selon les termes du rapport Thélot) pour pomper des financements vers les départements qui voudront développer des centres de ressource de langues ou se développer en de tels centre – : réponse de JJL donc : la force de l’Anglais comme nœud des langue-littérature-culture et histoire.
    Je garde l’expression anglaise de la discipline des Langues – Modern Languages – pour ce qu’elle continue à faire entendre de ce potentiel des langues, la diversité des langues, comme modernité de la société dans le langage. La langue-et-nécessairement-les-langues, comme histoire, et donc comme culturologie, critique.
    La discipline Anglais, comme l’étude de ce qui fait d’une discipline des langues une culturologie critique.

    Le European Journal of English Studies opère son propre sauvetage et relaunch en prenant de front la question de New Directions in English Studies. Effort vers sa modernité.
    Le séminaire Works in Progress du département d’Anglais de Brooklyn College prend cette année la question : « Revisions and Emergences : New Approaches, New Fields ». On cherche comment être à son présent. A sa pertinence. Disciplinarité.

    Je commence ici une bibliographie du débat américain sur English et l’université : disciplinarité. Très étonnée de trouver le terme disciplinarity en usage dans la « conversation » (autre termes très en cours) dès un premier contact ici – c’était dans Richter. Le débat est une actualité en ce que, comme celui des Nouveaux réacs, il positionne et révèle les acteurs, avec une extrême clarté : les conservateurs, les progressistes, les critiques. Les critères en jeu – questions dont vit la société contemporaine – y sont donc en pleine lumière, et en plein pouvoir critique.

    * Richter, David H. Falling Into Theory. Conflicting Views on Reading Literature. Bedford/St. Martin’s: Boston & NY, 2000. Qui part de Gerald Graff (Graff y écrit une preface) et son programme critique: “teach the conflicts”.
    Auteurs mis en débat dans l’anthologie:
    - "Why We Read" : Helen Vendler, Geralf Graff, Terry Eagleton, Gauri Vishwanathan, Paulo Freire, bell hooks, Gertrude Himmelfarb, Richard Ohmann, Simon During, Louis Menand, Robert Scholes
    - "What We Read" : Jane Tompkins, Barbara Herrnstein Smith, Lillian S. Robinson, Deleuze & Guattari, Henry Louis Gates Jr., Eve Kosfsky Sedgwick, Eward W. Said, Janice A. Radway, Alan Purves, John Guillory, Harold Bloom
    - "How We Read": Barthes, Peter Rabinowitz, Stanley Fish, Reed Way Dasenbrock, Sandra M. Gilbert and Susan Gubar, Toril Moi, Annette Kolodny, Toni Morrison, Chinua Achebe, Wilson Harris, Gayatri Chakravorty Spivak, Wayne C. Booth, Martha C. Nussbaum, Herbert F. Tucker, George Levine, Michael Bérubé.

    Débat américain:

    * Blair, Hush. Lectures on Rhetoric and Belles Lettres. NY: Garland, 1970.
    * Bloom, Allen. The Closing of the American Mind: How Higher Education Has Failed Democracy and Impoverished the Soul’s of Today’s Students. NY: Simon, 1987.
    * Damrosch, David. We Scholars: Changing the Culture of the University. Cambridge Mass., Harvard UP, 1994.
    * D’Souza, Dinesh. Illiberal Education: The Politics of Sex and Race on Campus. NY: Free, 1991.
    * Graff, Gerald. Professing Literature. An Institutional History. Chicago: Chicago UP, 1987.
    * –––. Beyond the Culture Wars. NY: Norton, 1992.
    * Kimball, Roger. Tenured Radicals: How Politics Has Corrupted Higher Education. NY: Harper, 1990.
    * Menand, Louis. “What Are Universities For?” Harper’s Magazine 283 (December 1991), pp. 47-56.
    * Nelson, Cary. Manifesto of a Tenured Radical. NY: NYUP, 1997.
    * Pratt, Mary Louis. “Humanities for the Future: Reflections on the Western Culture Debate at Stanford”. South Atlantic Quarterly, 1 (1989), pp. 7-25.

    Sur le canon :

    * Bloom, Harold. The Anxiety of Influence. NY: OUP, 1973.
    * ---. The Western Canon. The Books and School of the Ages. NY: Harcour Brace t, 1994.
    * Guillory, John. Cultural Capital : The Problem of Literary Canon Formation. Chicago UP, 1993.

    Débat sur English en Grande-Bretagne et histoire (britannique) de English :

    * Altick, Richard. The English Common Reader.
    * Baldick, Chris. The Social Mission of English Cricitism. Oxford: OUP, 1983.
    * Batsleer, Janet ed. Re-writing English: Culturela Politics of Gender and Class
    * Crawford, Robert. Devolving English Literature. Oxford: Clarendon, 1992.
    * Eagleton, Terry. Literary Theory. An Introduction. Minneapolis: U of Minnesota P, 1983. Voir en particulier le chapitre “The Rise of English”.
    * MacCabe, Colin. “Towards a Modern Trivium – English Studies Today”.
    * Palmer, D.J. The Rise of English Studies. London, 1965.
    * Poirier, Richard. “What is English Studies, and If You Know What That Is, What Is English Literature?”, in Gregory T. Polleta ed. Issues in Contemporary Literary Theory. Boston: Little and Brown, 1973.
    * Widdowson, Peter ed. Re-reading English

    Textes repris et discutés à neuf:

    * Arnold, Matthew. “The Popular Education of France”. Democratic Education. Vol. 2 of Matthew Arnold: Complete Prose Works. Ed. R.H. Super. 6 vols. Ann Arbor: U of Michigan P, 1962.
    * Collins, J.C. The Study of English Literature. 1891.
    * Robinson, H.G. “On the Use of English Classical Literature in the Work of Education”, Macmillan’s Magazine 11 (1860).
    * Sampson, George. English for the English. 1921.
    * Smith, Adam. Lectures on Rhetoric and Belles Lettres. Ed. JC Bryce. NY: Oxford UP, 1983.

    vendredi 25 novembre 2011

    Macaulay sur l'Inde : littérature et modernité

    GJV Prasad reprend l'histoire de la Minute de Macaulay (1835), en la rapportant historiquement à la pétition adressée par Raja Rammohun Roy au Gouverneur Général (Lord Amherst) de 1823 :
    que Macaulay prend position en faisant une relecture, infléchissement, de la 1813 Charter : monies set aside "for the revival and promotion of literature and the encouragement of the learned natives of India, and for the introduction and promotion of a knowledge of the sciences among the inhabitants of the British territories".
    Sa critique : "It is argued, or rather taken for granted, that by literature, the Parliament can have meant only Arabic and Sanscrit literature, that they never would have given the honorable appellation of a 'learned native' to a native who was familiar with the poetry of Milton, the Metaphysics of Locke, and the Physics of Newton." (cette gradation est donnée à lire comme un continu littéraire, propre à la modernité : critique de l'idée de la littérature comme objet d'archéologie.)
    + tourner vers l'instruction en anglais et en français : "and in all the sciences to which thoses languages are the chief keys."

    Indian English and 'Vernacular' India, GJV Prasad & Makarand Pranjape eds, Noida, Pearson, 2010.

    Poétique : chercher les discours

    Poétique : chercher les discours. Engager par là, et forcer l'engagement à ce niveau. Trouver les points de bascule .
    Alors que les recherches, les écoutes critiques, peuvent être : chercher les pouvoirs - chercher les injustices, débouchant éventuellement sur les réponses théoriquement molles de l'indignation, la moralisation, la ressource des droits de l'homme, etc. Réponses politiquement et stratégiquement sans mollesse, naturellement, dans les meilleurs des cas - mais il s'agit d'autre chose.

    Discursiviser. Forcer le rapport de discours à discours, devant les stratégies réalistes.
    Activité radicale. Au sens de Saussure. C'est-à-dire infiniment locale (Benveniste, je tu ici maintenant), mais avec les "conséquences innombrables" (Saussure) au travail. 

    Mondialisation, colonialisme

    Les connexions très claires que dessine Stiglitz pour le continu entre colonialisme et mondialisation.
    Sa proposition de "transition from communism" est extensible à "transition from colonialism", comme champ de problèmes économiques, et historiques. Où se mêlent de façon historique, à spécifier, l'économique et le politique. L'indépendance politique sur les décisions économiques possibles, selon l'état du jeu.
    On dira Mondialisme, peut-être, pour souligner la continuité. Ou postcolonialisme, et néocolonialisme (FMI, décortiqué par Stiglitz).
    En tout cas le coup de hache majeur continue de s'approfondir, entre la question de la mondialité et la logique de la Mondialisation - qu'elle utilise vraiment comme cache-sexe lénifiant, consensualiste mais qui va s'y laisser prendre. Mondialisation très radicalement libéralisation. L'expérience de quelques semaines de vie en Inde fait bien entrer ça dans le corps : les couches ("creamy layer") affectées et bénéficiant, les masses de masses affectées aussi mais. Le nez sur les stratifications (Newfield) à la hache.
    Rôle, alors, des thèmes culturalistes, dans l'hégémonie de la Mondialisation. A articuler avec les réformes des institutions du savoir.

    jeudi 24 novembre 2011

    Le français en Inde

    Les présences - qu'est-ce qu'il faut dire? universitaires? culturelles? - du français en Inde sont plusieurs. Au moins deux entrées, deux sources : le français colonial, en particulier par Pondichéry (et les autres territoires comptoirs) ; et le français par l'Angleterre, avec ses époques successives, et avec la distance des échos des rapports épineux de cette histoire.
    Le français du "the west" - orientaliste, colonial, scientifique. Paris, là-dedans, comme capitale mondiale (parmi d'autres, peu) littéraire et artistique ; l'usage de son capital culturel, de ses préciosités. Puis, un avatar proche, le français de la French Theory. Ce rapport franglais.

    Aussi, le travail fait par le Centre for French & Francophone Studies à JNU : le français de l'Océan Indien, intéressant à prendre par cette bande. Postcolonial, et en position critique par rapport à la Caraïbe, l'Afrique du Nord, ou l'Afrique francophone.

    Mondial et développement

    J'ai le nez dessus comme jamais : que la "communauté internationale", constituée (voir le détail de ces formations) au moment des institutionnalisations de l'ONU et de la Banque Mondiale + FMI, est profondément une question qui concerne le développement. Soit la gestion du différentiel entre puissances économiques. Profondément un épisode du colonialisme, sa suite : le développement, forme relais du colonialisme. Majoritairement ça, de loin. 
    Comment la question du Tiers-Monde s'est intriquée dans ça, puis a été superseded elle-même, finalement recouverte, par le framework du développement. Et des deux autres mutations constitutives : ce que Stiglitz signale comme "transition out of communism", et/puis les "émergences".

    mercredi 23 novembre 2011

    Poèmes de poétique - sur la discursivisation

    Les moments de découverte par l'écriture.
    Ce matin, avançant dans l'exploration pour décrire un chemin pour la critique (la poétique) de la Mondialisation, essayant de marquer l'effort de discursivisation (l'effort est toujours pour simplifier, pour trouver le simple des intuitions), débouchant sur cette clairière : qu'il s'agit de constituer un - le, en fait - rapport de discours à discours. C'est un travail. Une "tâche", du poéticien - comme cette de l'historien pour Humboldt, du linguiste pour Saussure, du traducteur pour Benjamin etc. Une disciplinarité, donc, soit un mode critique.

    Proposition de cartographie des "Postcolonial theorists"

    http://www.postcolonialweb.org/poldiscourse/theorists_note.html, par Leong Yew, "On Categorizing Postcolonial Theorists" :

    1. Anti-Colonial Revolutionaries. These are individuals who wrote mostly during the fight for national independence following the break up of European empires at the end of the second world war. The term "anti-colonial" refers more specifically to the era in which they wrote, and under the shadow of nationalist movements, they were also not revolutionaries in the physical sense of the term. In many cases these individuals were affected by the violence and bloodshed marked by the attempt to gain independence, as in the case of Frantz Fanon and Gandhi. These "revolutionaries" have also been subjected to differing modes of interpretation in accordance to different theoretical needs; for example, the new critical Fanonism is recognized as a recent re-reading in Fanon, sparked by increasing academic interest in Postcolonial studies.
    2. The Subaltern Studies Group. Also known as the Subaltern Studies Collective, the group was formed in 1982 to establish new ways of thinking about colonialism and nationalism, especially on issues of history and historiography. History, as it has come to be known, is tied to Western modes of narrative. Hence any act to talk about the past of colonized places becomes unproductively linked to reproducing these narratives. The group sought ways of navigating through these concerns emphasizing initially on peasant movements and revolt before branching to issues about domination and modernity.
    3. Feminist Postcolonial Critics. While postcolonialism may provide interesting ways of examining as well as responding to Western-centred discourses, emphasizing particularly on the notion of the postcolonial subject, there are questions about how inclusive this project might be. "Women" as a category has been treated ambivalently especially in Western feminism. While earlier waves of feminism presumed that theirs was a struggle against the universal phenomenon of androcentricity, these have come to be criticized colloqually as "white women saving coloured women from coloured men." The combination of feminism and postcolonialism attempts to circumvent these by addressing a number of parallel but sometimes intersecting issues; for example it looks at subjectivities created through gender, the role of women in native tradition and the location of male discourses in it, and problems surrounding the category of the postcolonial woman.
    4. Colonial Discourse Theorists. There is sometimes an uneasy relationship between postcolonialism and colonial discourse analysis. In some cases colonial discourse theory is identified as a subset of postcolonialism, while in other cases they are separate but mutually dependent on each other to mobilize postcolonial politics. This second sense sees postcolonialism as a form of consciousness articulated by the colonized, the exiled, and the displaced as a counter discourse against that created through empire. Colonial discourse is (through Michel Foucault's understanding of "discourse") a linguistic regime that enforces, conditions, and regulates what can be said with respect to empire. For example, "scientific" disciplines like 19th century anthropology was an instance of colonial discourse because it sought to represent the "native" as barbaric, primitive, and uncivilized, consequently justifying the legitimacy of colonialism. Attempts to expose the strategies, the mentalities, and workings of colonial discourse are important because they produce consciousness about empire that are oftentimes not so overt. One of the most significant works to be restrospectively labelled as colonial discourse analysis is Edward Said's Orientalism in which he examines a wide variety of literary, historical, and anthropological texts and demonstrates how they collectively represent the orient in ways amenable to imperialism.
    5. Marxist Critics. The following three categories are more difficult to locate within postcolonial studies as they either resist more specific classification or don't fit neatly into the postcolonial debate. The latter concern reflects that of Marxist critics, who, although in some cases find fault with postcolonialism, have engaged this inordinately well. Critics like Arif Dirlik have preferred to locate the context of postcolonialism within the luxuries of global capitalism, the Western academia being one manifestation of which.
    6. Major Postcolonial Theorists. This is a contentious category because of the adjective "major." When does a postcolonial theorist become major? I suggest that there are a number of individuals who have been generally identified as having played a big role in providing postcolonial studies with some of its bearings. For instance, Robert Young calls Said, Bhabha, and Spivak the "Holy Trinity" in postcolonial studies (quoted by Moore-Gilbert: 1) and subsequently lavishes substantial attention on them in White Mythologies. Whether or not this constitutes canonicity in postcolonial studies is open to debate. Perhaps a category like this is precisely to draw attention to such issues.
    7. General Postcolonial Theorists. This is the miscellaneous category for writers in postcolonial theory that don't fit the above. A large number of the individual in this category haved played a substantial role in defining the terrains of postcolonial theory, such as Robert Young, Arjun Appadurai, Abdul JanMohamed, Bill Ashcroft, etc.

    Said, critiques

    Un compendium de critiques de Said, disponible sur wiki.
    http://en.wikipedia.org/wiki/Orientalism_%28book%29
    Voir. 

    Monde de la Mondialisation

    Monde : comment les acteurs de la Mondialisation ont modelé le concept de monde depuis Bretton Woods (pour la reconstruction de l'Europe et pour le développement), puis Thatcher/Reagan et les nouvelles têtes aux 3 institutions déterminantes - World Bank, IMF, WTO (only configured 1995, predated by GATT).
    On peut suivre au ras des réalisations les transformations, modelages, inflexions, usages, de "monde", "international", "flow", "transport", "development" (qui est un rapport de production/pauvreté, international dès l'origine), etc. Cf devise de la Banque Mondiale : "a world without poverty".

    Globalization and its Discontents, Stiglitz 2002, me fait un rappel et un cadre pour partir là-dedans. Rappels historiques pour démarrer. Quelques.
    Stiglitz comme perpective : l'imperfection des marchés (c'est le point de perspective de Keynes aussi), et sous les espèces particulières de l'économie - càd l' "asymétrie" - de l'information.

    Historèmes de la Mondialisation : base dans la situation fin WW2. L'équilibre des pouvoirs refait à ce moment, puissance prise par les US (seul veto au FMI), décrochage de l'Europe sujet à la Reconstruction, tournant pour l'histoire coloniales réorientée par le trope du Développement. Souci financier keynésien, sur les échecs des marchés - modèle de la Grande Dépression, chômage, absence de la demande.
    Puis tournant, idéologique, des 1980s. Quelle nature, quelle composition, cette motivation idéologique? Quel substrat matériel? Quelles nouvelles forces qui s'agrègent en l'aplomb de ces nouvelles énonciations?
    Puis post-1989, soit, la question de la transition/sorties du communisme.
    Le colonialisme a key issue and a key antecedent for all of this. La constitution du "Tiers-Monde". [que ce soit les "maîtres européens" qui se chargent de la pauvreté dans les colonies : disposition originale].

    mardi 22 novembre 2011

    Enjeu / engagement

    Je me suis beaucoup appuyée méthodologiquement sur l'effort de l'attention vers les enjeux des objets et des méthodes. Des disciplines, des discours.
    Mais se compose progressivement, piecemeal et sans contrôle (c'est par l'inattendu), une autre direction de l'attention, juste un infléchissement : vers l'engagement. Ce qu'un discours engage. Permettant juste un fin déplacement (peut-être même pas), par infléchissement connotatif, du jeu (Derrida, Lacan, Wittgenstein), vers l'engagement (vocabulaire plus ancien, Sartre, et les apories, les agonisings, du rapport poétique/politique, qu'il m'intéresse de garder tendus).
    Pas un jeu, mais les vies. On y dépense son corps. Dans l'épaisseur, opaque (il ne se réduit pas à l'échiquier ; à une grammaire), du social.

    Kamala Das, My Story

    En lisant Kamala Das. Le goût de My Story (version anglaise 1988, malayalam 1973.) Le lyrisme, la sensualité, - la proximité, voilà. Un niveau de rapport à la vie du corps et du désir et de l'écriture. Qui constitue un effort, social, important - éventuellement pathogène, si la connection avec les séquences de maladie est valable. Une lutte. Pour l'intime. Pour carve out un espace dans des usages sociaux (mariage, gossip, ville, emploi, enfants, amants) profondément déterminés.

    lundi 21 novembre 2011

    Laclau, Rancière - peuple, discours


    Comment Laclau se positionne avec soin, placement critique, vis-à-vis de Zizek, de Negri et Hardt (Empire et multitude), et de Rancière. Comment par là il me dessine le paysage de la New Left, and "What's Left" of. Plusieurs décennies plus tard, et après l'entrée en régime de Mondialisation. 

    Fait apparaître pour moi des précisions sur ce qui freine dans Rancière. P. 246 : "Rancière rightly argues that political conflict differs from any conflict of 'interests' in so far as the latter is always dominated by the partiality of what is countable, while what is at stake in the former is the principle of countability as such. [...] But this means that there is no a priori guarantee that the 'people' as a historical actor will be constituted around a progressive identity (from the point of view of the Left). [...] Rancière identifies the possibility of politics too much, I believe, with the possibility of an emancipatory politics, without taking into account other alternatives" - Fascism coming to mind immediately.
    Reprenant pour l'approuver la distinction de Rancière sur police / politique, qui recouvre quelque chose de proche dans Laclau lui-même, sur politique / peuple dans la dynamique constitutive de l'hégémonique. Reprenant très particulièrement, au niveau de l'analyse, le concept de sans-part, et du paradoxe démocratique de part pour le tout. Il pointe vers les lignes de frein donc : la gauche chrétienne de Rancière, qui tisse la démocratie comme politique avec la conservation active du concept de lutte des classes - alors que Laclau l'historicise vers les réalisations multiples, contingentes, reconfigurées par le jeu hégémonique continu -, comme une continuation du concept de pauvres (ceux qui auront à hériter du Bien, ceux qui méritent l'amour d'un don, d'un rendu ; une justice du coeur), et dans le trope automatique de l'émancipation. Un salut. Le pauvre recevra l'émancipation, qui lui est moralement due. Alors qu'il s'agit d'hégémonie : d'articulation, qui peut aussi se combiner de tout bord.
    A quoi Laclau répond, en critique de ce sociologisme résurgent : par un (self)encouragement péroratoire, 249-250 : vers "obstinate rigour" (qu'il prend, curieusement à Léonard de Vinci), "never succumb to the terrorism of words" (quelque chose comme l'injonction lacanienne, ne pas céder sur), ciblant "one of the main forms this faintheartedness takes in our time is the replacement of analysis with ethical condemnation." Holocaust, Fascim. L'évocation de l'éthique reprenant par touche les termes initiaux du livre : critique des processus de condamnation du peuple par les psychologues des foules. Contre l'éthique donc - et ici le christianisme actif de Rancière -, l'insistance de l'analyse : "the politico-intellectual task as I see it today" ; "the return of the 'people' as a political category ; et le centrage analytique sur le peuple comme "contingent and particular forms of articulating demands" ("not an ultimate core from which the nature of the demands themselves could be explained").

    Discours - et discursive approach(es) to the question of social identities"
    Foucault, Gramsci, Althusser de manière déterminante à Paris. Je continue à me rendre mieux compte combien. 
    Proposition de Laclau dans cette tendance collective : 250, "forms of articulating demands". Intéressant cette dernières formulation, non soulignée comme une avancée encore du propos, et pourtant en constituant bien une, par la nouvelle maille effectuée. A lire dans la continuité de la ligne althussérienne, de l'interpellation (et du discours-pouvoir chez Foucault) : l'articulation comme combinaison contingente de l'hégémonie comme bloc historique [pourquoi il n'utilise pas cette notion?], mais aussi l'articulation comme énonciation. On s'approche de la proposition de l'agencement collectif d'énonciation, qui reste pour moi un cadre opératoire. Toujours par là, le désir de travailler à penser ensemble agency (toute la ligne gramscienne) avec l'agencement. Le sujet politique étant une "identité populaire" nécessairement. Et énoncée. Dans les termes de Laclau : produisant ses signifiants vides.

    Possibilités d'une critique du spinozisme / nomadisme de Deleuze ici?, dans le même geste que celle de Negri et Hardt. La limite étant un libertarianisme, qui refuse de penser les articulations historiques - les blocs. A suivre.

    dimanche 20 novembre 2011

    Intellectuels indiens - notes

    Ashis Nandy,
    M.N. Srivnavas,
    Sudhir Kakar,
    Ram Vilas Sharma (historiographie littéraire),

    Activisme culturel (assuming I'm understanding right) :
    Mahasveta Devi,
    A. Roy (?),
    S. Karanth,
    Dilip Chitre.

    Il y a un Who's Who sur le site de la Sahitya Akademi.

    Histoire indienne - langues, littératures, savoirs

    Pali, Pakrit.
    Bhashas. Le "vernaculaire" non seulement dans le vecteur contra-colonial, mais aussi dans l'histoire littéraire et ses rapports de pouvoir entre langues littéraires, langues liturgiques et textes sacrés, littératures piétiste (bhakti) et populaire (y compris les purana).
    Quoi, sur la ligne de l'histoire de la pensée grammaticale? Voir. 

    Histoire des modes de savoir :
    Upanishad : s'assoir au pied du maître.
    Talim (urdu) : training, education, including rehearsal in the context of theatre (history of Parsi theatre here).

    jeudi 17 novembre 2011

    'People's movements", Indian contexts

    Tiens, je tombe (le hasard n'est qu'un effet, d'ignorance principalement) sur un texte de Paramjit S. Judge, sociologue à Guru Nanak Dev U, Amristar, dans Economic and Political Weekly (EPW) du 12 novembre, "An Ambiguous Actor: 'People' in the Movements" - en écho avec Laclau, sur le terrain des mêmes questions mais en terre (disciplinaire) indienne et sans certaines clés majeures : avant tout la question de l'ambiguïté, ou caractère "vague", que Laclau replace an centre comme fonctionnement du signifiant vide, précisément. "Peuple" étant le lieu même du signifiant vide ; lieu de sa formation. [La limite théorique étant atteinte au point de conclusion : "It may be therefore wiser if we avoided becoming vague and ambiguous just to be different."]

    Note des insights utiles sur le statut actuel de "civil society", sa résurgence en contexte de current "global world order" (: NGOs et disparition de la grammaire socialiste).
    Rappel sur les distinctions méthodo-idéologiques de l'approche fonctionnaliste / approche par l'économie politique.
    Et notion de Third Sphere : public sphere // (under)development and emergence. Avec Third Space, Third Culture, Third W Feminism... cf Neera Chandoke cité ici, "A Critique of the Notion of Civil Society as the Third Sphere", 2003, ds Does Civil Society Matter? Delhi, Sage.

    Laclau, sur le système - rhétorique / discours

    La visée intéressante chez Laclau, dans la continuation des puissantes inventions sociologiques de Marx : sur la pensée du système socio-économique. Systématicité, et historicité - reworking créatif (il fallait tout le chemin ultra-rhétorique pour se retirer de la Sainte Famille) des propositions de Hegel sur l'histoire.
    Laclau d'ailleurs réveille, reprécise et rend à disponibilité, la notion opératoire chez Hegel des "peuples sans histoire" : exclus par les hégémonies.

    Le poids qu'il traîne pourtant en s'encombrant de rhétorique - comme Spivak - pour penser le rapport entre le particulier et le tout. L'objet petit a chez Lacan, la synecdoche ou que sais-je (la rhétorique me glisse sur les plumes, je m'endors toujours quand elle parle) chez Freud - invention capitale en effet pour critique, démassifier, distinguer, dans le concept de masse des premiers psychologues des foules. L'articuler. Mais la rhétorique va toujours fermer le discours. Le figer, le figurer.

    Colonisation, paradigme pour la Mondialisation

    Sur le terrain à Delhi, où l'histoire est encore toute tressée toute présente, il m'apparaît plus clairement combien le continu est utile à dégager : entre le processus du colonialisme - et très particulièrement le britannique - et celui de la Mondialisation. Permettant en particulier d'écarter les automatismes qui recomposent les scénarios idiots de la résistance : le colonialisme n'a pas été plus facile à contrer, sur place et dans le présent, que les invasions du régime de Mondialisation. Force nouvelle, demandant des réinventions forcenées pour construire des réponses, des modes de vie avec et contre.Voir le travail des réformateurs indiens : mouvements et leaders (inventeurs, logothètes) de réformes religieuses, entre autres. De même, d'immenses, intenses, réinventions culturelles - Bengali Renaissance, etc. Et hégémoniquement en fin de processus, le nationalisme.
    => agenda : travailler le colonialisme comme paradigme pour la Mondialisation. Les distinctions qui vont y apparaître, spécifiant. On y verra se définir quelque chose du côté de l'anglais, pour sûr.

    Aussi, toujours avec Laclau : que agency est bien un collectif, "acteur historique" émergent. Dont le prolétariat théorisé par Marx est une réalisation historique.
    => agenda : voir agency et agencement collectif d'énonciation. Deleuze-Guattari et Gramsci? Le rapport ici étant dans "l'identité populaire" (Laclau), le "peuple" (Del-Guatt avec Kafka), le minoritaire comme émergence hégémonique.
    Le minoritaire Del-Guatt, à relire par les propositions de Laclau, généalogie de ses concepts dans Freud et Lacan - le plebs se revendiquant populus ; le particularisme se haussant à la totalisation hégémonique, articulatoire.

    mardi 15 novembre 2011

    Trans-formation discursive - Foucault et continu historique

    A voir, l'hypothèse d'une connexion, continuation possible : entre formation discursive au sens de Foucault, et (en inflexion peut-être justement sur le débat des discontinuités, ruptures épistémiques) : la transformation, l'historicité active ; la création qui est toujours un ré-agencement ou jamais un ex nihilo.
    La traduction, et toute l'histoire really : trans-formation discursive.

    Laclau, hégémonie

    Hégémonie = faire tout. Faire un tout. Façonner, "articuler", une unité ; "totalisation". Un tout historique (Gramsci parle de bloc). En créant un système différentiel. Cf Gramsci : organic // organic crisis.
    Autour d'un "empty signifier", qui a la singularité d'être non un concept mais un "nom" ; performatif, peupleur (si on prend par Beckett, dépeupleur).
    L'intérêt ici : ce coin subtil placé entre "concept" (grammaire de la philosophie politique) et performatif, ressources - et créations - discursives, qu'il appelle "nom" [ce qui me gêne encore, mais qui a l'avantage de permettre une lecture autrement attentive à Badiou - la connexion par Althusser?].
    Ce qui permet d'articuler, distinguer : classe et peuple - "constitutes an absolute historical singularity, because there is no conceptual correlate of what it refers to. "And when this happens, we no longer have a sectorial agent such as a 'class'; we have a 'people' " (183).

    Note: cathecting, cathexis, in Laclau use - conscious or unconscious investment of psychic energy in a person, idea, or any other. "Point of condensation", "point of cristallization". Soit : fait objet petit a ; "the breast value of the milk" (Joan Copjec).

    lundi 14 novembre 2011

    Globalization, multiculturalism

    Un rapport à faire est entre globalization et multiculturalism. Comme si l'un buzzword avait un peu suivi le premier. Il y a des articulations, à dégager.

    Laclau, notes

    153 : "To say that the political consists in an undecidable game between the 'empty' and the 'floating' [signifiers] is, however, the same as saying that the political operation par excellence is always going to be the construction of a 'people'".
    A new hegemonic game is established - after hegemonic struggle that is : "any new 'people' would require the reconstitution of the space of representation through the construction of a new frontier [...] not only a reconfiguration of already existing demands [= empty, differential], but also the incorporation of new demands [floating] (that is, new historical actors) into the political scene - or its opposite: the exclusion of others who wrer previously present there." (153-154)

    'The political ceases to be a regional category [// economic, for instance, for classical socialism]. [...] the political is, in some sense, the anatomy of the social world, because it is the moment of institution of the social." 154. Duh.
    => "Does this mean that the political becomes synonymous with populism? Yes, in the sense in which I conceive this last notion." = the constitution of antagonistic frontiers within the social, and the appeal to new subjects of social change".
    "There is no political intervention which is not populistic to some extent [extent not being the exact issue, or dimension, here]. In more institutionalist discourse [= dominated by difference], the chain is reduced to a minimum; "while its extension will be maximal in rupturist discourses which tend to divide the social into two camps. [...] We are not dealing with two different types of politics: only the second type is political; the other simply involves the death of politics and its reabsorption by the sedimented forms of the social."

    156, wrap up : "The emergence of the 'people' depends on the three variables I have isolated: equivalential relations hegemonically represented through empty signifiers; displacements of the internal frontiers through the production of empty signifiers; and a constitute heterogeneity which makes dialectical retrievals impossible and gives its true centrality to political articulation."

    Poétique, et question de l'art : peuple et public

    Peuple et public : bien l'interface, pour la problématisation réciproque, du politique et du poétique ; de l'artistique. Intersection discursive à explorer ; à cartographier aussi : elle a été parcourue.

    New Left suite - culturalisation du marxisme

    Cette recomposition que je vois se refaire en prenant par Laclau, dans l'histoire de la New Left, point also :
    la culturalisation du politique, - certainement du marxisme -, orientation déjà imprimée dans ce projet. Gramsci inflexion après Marx et les marxismes ; intérêt britannique pour Foucault ; développement du Western Marxism ; le Maoïsme en France.
    Culturalisme. D'où la connexion des Cultural studies (R. Williams, EP Thompson comme point de repère).