lundi 28 janvier 2013

Différence culturelle et critique

Thèse de B. Edwards, porteuse, d'une politique spécifique, alternative, de la diaspora (noire), comme pratique de la différence ; politique de la différence. Contre essentialismes, nativismes, structures racistes, etc. Les mondialites noires, critiques des mondialisations, et activées par brassage -- tropes de la créolisation, de la traduction (B. Edwards), du transatlantique, des solidarités politiques Tricontinentale, etc.

Mais aussi, en variante prolongée : le multiculturel, le mode multiculturel d'une société entière, comme dynamique critique : 'Un mode qui n'offre pas la synthèse de deux systèmes antinomiques [modèle importé et inscrit en force par la colonisation] mais d':en sert pour penser dans le défaut des systèmes, utilisant un système pour faire éclater les limites de l'autre, et réciproquement.' C'est à voir dans les détails, Mais proposition d'A. Montaut, et certainement, des choses sttructurelles, des tropes anthropologiques majeurs, critiques majeures, à comprendre à partir de l'histoire indienne comme grand terrain historique de 'l'hétérogénéité fonctionnelle'.
'Composite culture', terme inscrit dans la Constitution, Nehru.

dimanche 13 janvier 2013

Lecture, poétique

Il s'agit de transformer un texte en histoire - en son histoire.

dimanche 6 janvier 2013

Martinique - et "noir"

"[On me dit que] j'ai le type sénégalais", me dit un monsieur mon voisin sur un banc attendant comme moi le métro, qui se présente aussi comme "Martiniquais lorrain".

Considérer ceci : les Africains ne sont pas noirs. Au sens vers lequel je suis amenée à réfléchir à, à essayer, "noir", comme noirisation et processus inscrit dans son histoire, large et à effets hégémoniques massifs, profonds et durables, mais pourtant bien spécifique, possible à circonscrire. Et à décompléter donc.
Voir, ça. C'est appuyé sur la prémisse que "noir" s'installe avec la première colonisation, agricole, et esclavagiste. Faut voir, pour commencer, ce qu'il en est de l'Afrique elle-même dans ce bloc historique. Les discours sur, les considérations de -- comme une des pointes participant au Triangle de la traite. Un pan aveugle, pour moi pour l'instant. Mais nécessairement un des pôles, un des socles. Comment pensé, discouru, géopolitisé ; mis en action ?

Masses / multitudes - peuple

Graeber rappelle (372) :
'if one wishes to understand the difference between the old-fashioned leftist concept of 'the masses', and the newer notion of 'multitude', one might best consider the difference between the unorganized crowd -- a mass of undifferentiated individuals, subject to all the rumors, panics, and passions so endlessly documented by crowd psychologists (Le Bon 1921; Canetti 1962; etc.) -- and the self-organized crowd conducting a mass action. The latter is at once made up of endless cell-like affinity groups, but crosscut by networks of comms units, medics, performers, legal observers, support groups, and media liaisons, ranged by the degree of risk they are willing to endure and level of training or preparation.'

C'est plus complexe que cette seule ligne de différentiation, mais utile, génératrice.
'Les masses' des mouvements ouvriers n'ont pas été des 'foules' - pas même, certainement, dans la logique du spontanéisme.
N'empêche.
Reste à distinguer le rapport entre les anarchistes explores par Graeber et la logique des multitudes - pas sur qu'il le prenne, ou ne le prenne que, de Négritude & Hardt. À voir. 

samedi 5 janvier 2013

Problèmes du culturalisme

Graeber, sur une tentative de typologie des actions directes, p. 361 :
'As an ethnographer, I'm interested in teasing out the tacit, underlying structure of assumptions, trying to get some sense of what sorts of action exist on the basis of their own internal logic: as forms of action which are in a sense performances, in a sense rituals, but at the sale time nothing if not immediately efficacious in the world.'
A la longue, lentement, à l'habitation longue de ce texte lent et amoureux, je commence à capter les libéralismes, moralismes, blanchitudes, étudiantismes, qui parcourent et partiellement structurent ces points de vue. 'Classisme', dira le point de vue travailliste ; 'New Age' et 'touchy-feely' dira... (quel sujet est-ce que cette place énonciative dessine, exactement? Matérialismes historiques divers) ; complaisance de classe dira le point de vue qui s'inscrit dans le trope, sans doute idéologiquement partagé, de l'accusation de 'soumit hopping'.

Les crêtes que parcourent les culturalismes, toujours, au très-fin, très-délicat du culturel : histoire et historicité. Culturalismes critiques des pratiques molaires des analyses politiques, historiques qui prennent les nations ou les 'sociétés, d'économie politique qui prennent les systèmes-monde, etc. Mais aussi, acritiques par leur neutralisation observatrice - amoureuse, donc ?, et aplanissant les conflits - des structures. (Je me retrouve dans le piège de Gellner critiqué par Talal Asad). Le moléculaire comme dilution, dans le rapport. Dans le milieu.
Cela doit pouvoir se désambigüiser. Il y a forcément une dimension mal perçue. Certainement elle aura à voir avec l'historicité, mais le travail est de comprendre à quel plan elle va apparaître. Le frayer.

jeudi 3 janvier 2013

Intellectuels et sciences sociales - Collini

Pour les disciplines - et l'histoire du paradigme mondial en elles - : compter avec la précédente de l'histoire des 'intellectuels' (au sens de l'écoute des débats, y compris différenciés par contexte nationale, US/UK, par Collini), et la période transitionnelle où le champ culturel s'est augmenté de 'the burgeoning disciplines', dont particulièrement les 'social sciences' - sur les traces des socialismes et de leurs pratiques de l'intellectuel.